Dokaka

Période

Medúlla

Dokaka

Chant

Japonais disjoncté, surnommé "One Take Man", il fait des reprises toutes sortes de chansons uniquement a cappella.

Travail avec Björk

Medúlla

Ses débuts

A l’âge de cinq ans, le jeune Dokaka fredonne déjà les mélodies qu’il entend à la télévision. Un jour qu’il branche un casque sur cette dernière, il se rend compte que les sons dans sa tête correspondaient parfaitement à ceux qu’il entendait a travers le casque. Il prend alors rapidement conscience que la plupart des chansons se décomposent de facon simple en basse, batterie... etc. Un an plus tard, il commence à s’enregistrer.

Sa Carrière

A 18 ans, Dokaka devient batteur dans divers groupes de rock. Quatre ans plus tard, il retrouve les enregistrements de son enfance et retrouve l’intéret pour le bruitage. Lors d’une répétition avec son groupe où le bassiste était absent, il le remplace au pied levé en imitant la basse. Le chanteur du groupe trouve cela accrocheur et proposa de l’enregistrer professionellement. Dokaka finance et produit ses propres enregistrements qu’il met en ligne, s’affublant du nom Dokaka, référence aux sons qu’il produit en imitant les beats. Ses reprises déjantées de Smells Like Teen Spirit de Nirvana ou de Angel of Death de Slayer lui font gagner une petite notoriété de "spécialiste" de la beatbox et de la réinstrumentation a cappella sur internet .

Sa Rencontre avec Björk

Alors que Björk donne une direction purement vocale à son prochain album, elle se met en recherche de collaborateurs pour étoffer la rythmique de ses morceaux. Martin Schmidt de Matmos lui communique l’adresse du site de Dokaka.

J’étais obscédée par ce japonais que j’ai vu sur le Net. C’est un étudiant qui travaille dans ce studio au japon. Il est adore accorder les guitares des gens et tout... Il a monté son site où il fait des versions acapella de chansons de Slater ou Stevie Wonder, mais où il fait tous les instruments. Je l’ai fait chanter sur une de mes chansons. Je suis toujours a la recherche de sites a propos d’acapella avec tous ces nerds. Il faut absolument que je vous passe sa verison de Slayer - la double batterie est incroyable

about&about bjork.com

Elle m’a envoyé un e-mail me demandant : Ca te dirait de venir participer à mon nouvel album ? J’ai dit oui.

Medúlla Special bjork.com

Il entre en session d’enregistrement pour poser poser ses beats déchaînés sur six morceaux. Neuf heures d’enregistrement sur trois jours lui suffiront ce qui lui vaudra d’être surnommé par Björk "one take man" (l’homme de la première prise).

Son Style

Le résultat de ses expérimentations sonores, couplées aux beats percussifs de Rahzel donne en grande partie à Medúlla son souffle. Véritable source de bonne humeur,il y a amene un certain degré de légèreté grâce à ses délires vocaux, nottament sur le morceau The Triumph of A Heart. Il participera au clip de cette video.

Interview par bjork.fr

Tu as collaboré sur 6 titres lors des sessions d’enregistrement de medulla, peux tu nous éclairer sur ton travail et ton implication sur ces morceaux ?
Avant l’enregistrement, il était prévu que je travaille sur 3 titres. Mais il nous restait du temps, donc Björk m’a proposé d’autres morceaux. Elle avait préparé des démos de Medulla, j’ai enregistré mes prises tout en les écoutant. De manière générale, elle ne m’a pas donné de ligne de conduite. J’ai simplement chanté librement avec mon inspiration du moment ; si je sentais qu’une chanson était particulièrement intéressante du point de vue de la ligne de basse, je chantais et créais cette ligne de basse. De la même façon, si je sentais que tel titre avait un son de guitare agressif, j’ajoutais mon propre son de guitare. Elle a ensuite construit les chansons en réarrangeant mes prises vocales. Elle a particulièrement apprécié le son de batterie agressif que j’ai fait sur Triumph of a Heart [rires…]

Que ressent un japonais qui débarque à Reykjavik et que retiens tu de cette expérience islandaise notamment lors de l’enregistrement du clip pour triumph of a heart ?
J’aime beaucoup voyager. J’étais donc très excité à l’idée d’aller en Islande. Je n’ai rien ressenti de particulier sur le fait d’être japonais. J’étais surtout intéressé par la découverte de l’Islande et le tournage avec Björk. En plus, j’étais saoul pendant le tournage, je n’ai pas beaucoup de souvenirs [rires...]. Ce fut un moment très agréable, avec Björk, ses amis, les mecs et les filles du coin. On a pas mal bu et discuté. Dans cette ambiance décontractée, je me suis senti à l’aise et Björk avait l’air d’apprécier le tournage. Je n’ai eu aucun problème de business. C’est une grande artiste, elle sait comment la musique est créée. C’est très important et voilà pourquoi autant de gens l’aiment. Sa musique est naturelle comme enfantine.
J’ai eu l’impression d’aller au parc d’attractions avec elle ! [rires…]

Vous êtes restés en contact après l’enregistrement de l’album ? une série de concerts a t-elle été envisagée ?
Non.

As-tu l’envie de t’essayer à la musique plus ’traditionnelle’ ?
Oui, tout a fait. Mais je me rends compte que je ne fais que reprendre mes chansons préférées, qui sont presque toutes des grands classiques. J’aime beaucoup le vieux rock, particulièrement le son des 70s, je ne sais pas pourquoi. J’ai écouté ça tous les jours depuis vingt ans, et je ne suis toujours pas lassé ; je continue encore et toujours à ecouter ces chansons, en dansant tout seul devant les enceintes ! Dans un monde sans musique, je ne survivrais pas.

Quels sont tes projets ? Un album solo est il en préparation ?
Oui, mais je suis vraiment trop paresseux et mon projet d’album solo prend beaucoup de temps. Je m’excuse sincèrement auprès de tout le monde à ce propos. Dès que j’ai besoin de prévoir quelque chose, mon cerveau développe une curieuse affection : je ne pense qu’à chanter et à faire de la musique, à part pour dormir et manger.
Mon prochain projet est de faire quelque chose de neuf mais en même temps inclure de l’analogique un peu cheap (neuf techniquement parlant, mais analogique au niveau de l’idée, quelque chose comme ça). D’autre part, je veux de la simultanéité entre beaucoup de choses, comme chanter, jouer de la basse, jouer à la Playstation, et faire de la musique en temps réel grâce à la technologie MTR. Vous imaginez ce que ça peut donner ? Le truc c’est la simultanéité.
Je voudrais aussi faire des performances de rue, un peu comme Jackass le film, mais à ma sauce. Par exemple, aller dans un magasin de disques, en amenant mes enceintes et mon bras MTR rien que l’idée de me voir comme ça me fait rire et demander au vendeur « je cherche cette chanson » et lui faire un petit spectacle live.

Propos recueillis en Janvier 2006.

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