Œuvre sonore immersive conçue par Björk & Aleph, pour le Forum « Biodiversité : quelle culture pour quel futur ? » du Centre Pompidou. Cette installation fusionne la voix de Björk, lisant son manifeste, avec des cris d’animaux éteints et en voie de disparition, ainsi que des paysages sonores naturels.
We would like to share our “Nature Manifesto,” a sound installation at the Centre Pompidou, Paris. Produced in collaboration with the IRCAM using AI software, this immersive sound piece gives endangered and extinct animals a voice by merging their sounds with our words. We wanted to share their presence in an architecture representing the industrial age, far away from nature. In the veins of the escalator of the museum, known as the “caterpillar,” we wanted to remind citizens of the raw vitality of endangered creatures. Even though you are restlessly traveling between floors whilst listening to this soundpiece, the tone of animals’ voices hopefully builds a sonic bridge towards the listeners. And in the spirit of these animals, in the magic of how they are sensually aligned with their environment, they become our teachers ! Their ghosts remind us of improving our primordial mindfulness. But we didn’t only want to talk the talk but walk the walk, so together with young environmentalists in France and Iceland, we have set up a campaign. It will launch later.Thank you,
Björk and Aleph
Vidéos
Deux vidéos de présentation réalisées par l’artiste Balfua et générées avec l’aide de l’AI ont été publiées sur les réseaux sociaux pour faire la promotion de l’œuvre.
À propos de l’installation
Quand Aleph et moi avons écrit le texte, nous avons voulu réinventer le manifeste présenté dans le concert Cornucopia et l’amener à un niveau supérieur, en le transformant véritablement en une histoire de science-fiction. Il s’agit de croire que la biologie peut s’en sortir, mais pour cela, nous devons avancer et devenir des mutants. Je pense que la fantaisie peut nous aider à imaginer cet avenir, et ensuite à le devenir.
Björk, Dazed
Ainsi, pour moi, La Chenille (le tube extérieur du Centre Pompidou) a été la structure la plus exigeante dans laquelle j’ai dû travailler. Si vous deviez décrire ce qui rend le son mauvais, ce serait un tube en plastique avec des parties métalliques et un escalator à l’intérieur, où tout bouge en permanence. C’était un défi de mettre de la musique dans un espace qui ne résonne pas comme une salle de concert, mais c’était aussi très formateur.
Björk, Dazed
Ce projet est quelque chose que je n’aurais jamais imaginé spontanément. Mais il est parfois très sain de sortir de sa zone de confort. J’espère que cela inspirera les gens et leur donnera une forme d’optimisme.
Björk, Dazed
Crédits
Pièce sonore immersive constituée de 70 enceintes
Durée : 3 min 40
Du 20 novembre au 9 décembre 2024
Centre Pompidou, Paris.
Présentée dans le cadre du forum “Biodiversité : quelle culture pour quel futur ?”
Concept et texte : Björk & Aleph
Musique écrite et composée par Björk
Commissariat : Chloé Siganos et Aleph Molinari
Commissaire associée : Delphine Le Gatt
Informatique musicale (Ircam) : Robin Meier Wiratunga
Ingénieur du son : Bergur Þórisson
Animation : Sam Balfua
Montage vidéo : Santiago Molinari
En partenariat avec D&B Audio et Southby Productions.
Presse
Le son, rien que le son, sans aucun artifice visuel : cette installation très sobre n’est décidément pas faite pour séduire, mais bien pour avertir l’humanité des menaces qui pèsent sur le monde vivant.
beauxarts.com
Certaines animaux dont les sons apparaissent dans Nature Manifesto, comme le corbeau hawaïen, ne peuvent plus être entendues dans la nature. L’équipe créative a récupéré le cri de cet oiseau dans une archive dédiée aux espèces disparues.
npr.org
Ainsi, alors que l’on remonte les escalators jalonnés de hauts parleurs du Centre Pompidou, on croit discerner parmi ces “ambiances sonores” des cris d’orangs-outans, de phoques ou encore les bourdonnements d’abeilles pendant que la voix de Björk égrène le nom de quelques espèces – bélugas, paons, lémuriens… Malgré ces impressions, on apprendra que l’Islandaise a changé la fréquence des sons des animaux pour prêter à confusion, transformant par exemple le bruit des singes pour imiter le vol des insectes. L’ajout d’une ligne de basse, qui vibre de plus en plus fort à mesure que l’on avance dans la chenille, donne une impression d’élévation jusqu’au dernier étage, où la symphonie explose sur des beats plus rythmés.
numero.com
Vernissage
News
Installation sonore au Centre Pompidou