Catalogue de la rétrospective Björk au MoMA, il se compose de cinq cahiers contenant chacun une partition de Björk, une biographie de l’artiste, deux essais sur sa musique par Alex Ross et Nicola Dibben, un échange avec le philosophe Timothy Morton et un poème de l’ami de la chanteuse, Sjón.
Édité en anglais par Thames and Hudson, Björk : archives a été maquetté par les graphistes de M/M (Paris).
Édition originale
Édition MoMA
Extraits
I. Introduction
le museum of modern art de New York a décidé de consacrer en 2015 une rétrospective de grande ampleur à Björk et lui a commandé une nouvelle oeuvre, considérant et affirmant ainsi qu’elle est l’une des artistes marquantes de notre époque. Au coeur de l’oeuvre de Björk, compositrice, chanteuse et auteure majeure, on trouve la création continue de nouveaux contenus pertinents exprimés par la musique, mais aussi par des formes innovantes qui traversent toutes les dimensions de notre univers médiatique.Klaus Biesenbach
II. Au-delà du delta : les multiples courants de Björk
L’art du chant consiste souvent à masquer le caractère physique de la voix : le bruit de la respiration, les claquements de langue, le son rauque de la gorge, les innombrables nuances qui tombent à côté des douze notes de l’échelle chromatique. Björk, pour sa part, n’a jamais cherché à dissimuler cet aspect viscéral ; sa voix a un caractère brut, abrupt, « nature », même quand elle est dans un registre aérien ou surnaturel. On sent l’amorce de ce son dès ses premiers enregistrements, mais elle travaillera de longues années pour affiner cette présence vocale qui inspire souvent des adjectifs comme « organique », « naturel », « authentique ». Ce développement est allé de pair avec son émergence comme auteure parolière et comme productrice
de tissages instrumentaux et électroniques complexes.Alex Ross
