Après la sortie de Vulnicura, Björk revient, dans une interview aux Inrocks, sur la genèse de ce nouvel album, ses collaborateurs et la rétrospective au MoMA en mars prochain :
As-tu pensé Vulnicura, ton nouvel album, comme une réaction à ce projet très expérimental ?
Je me lasse assez vite, donc mes albums peuvent facilement se construire en opposition au précédent. Certaines choses s’inscrivent toutefois dans une continuité : ma façon de travailler la voix, par exemple. Mais Vulnicura est un album plus traditionnel d’un point de vue du songwriting. Il est très différent de Biophilia.
Comment décrirais-tu Vulnicura ?
Cet album parle de ce qui peut arriver à une personne à la fin d’une relation. Il raconte les dialogues qu’on peut avoir dans la tête et dans le cœur, le processus de guérison, ce genre de choses.
As-tu l’impression de revenir à quelque chose de plus classique musicalement, de t’être concentré sur les chansons plutôt que sur le projet global ?
C’est parfois difficile de contrôler exactement ce qu’on fait. Quand tu passes beaucoup de temps à écrire des chansons, il faut parfois un moment supplémentaire pour comprendre ce qu’elles représentent collectivement. Le travail accompli peut alors prendre une tournure imprévue, faire émerger quelque chose qui relève de l’inconscient.
L’interview complète est à lire sur lesinrocks.com
Björk est également interviewée par Pitchfork. Dans un long entretien en anglais, elle revient sur la conception de l’album et sur le fait d’être une musicienne.
L’anthropologue en moi a décidé de les partager telles quelles. J’ai craint d’abord d’être trop indulgente avec moi-même et puis je me suis dit que ça rendrait l’album encore plus universel. J’espère que ces morceaux pourront être une aide, une béquille pour les autres et prouveront à quel point ce processus est naturel : la plaie et la guérison de la plaie.
L’interview est à lire sur pitchfork.com.