Plongée en réalité virtuelle dans l’extravagance de Björk

Le Courrier international, 1er septembre 2016

La chanteuse islandaise a inauguré sa nouvelle exposition, Björk Digital, qui s’ouvre ce jeudi 1er septembre à Londres. Elle fait découvrir aux visiteurs son univers visuel si particulier à l’aide de la réalité virtuelle.

A 50 ans, dont presque 40 passés sur scène, Björk sait toujours créer la surprise. Pour inaugurer sa nouvelle exposition, “la chanteuse est apparue en tant qu’avatar virtuel aux journalistes à Londres, et ce depuis l’Institut technologique de Reykjavik”, rapporte The Reykjavik Grapevine. Depuis la capitale islandaise, Björk a pu donner davantage de détails sur Björk Digital, son exposition itinérante en réalité virtuelle qui s’ouvre ce jeudi 1er septembre au Somerset House, à Londres.

“Cette nouvelle exposition présente l’univers visuel qu’elle est en train de créer, avant tout au travers de vidéos de réalité virtuelle à 360 degrés, pour accompagner Vulnicura, son album le plus brut et chargé d’émotions jusqu’à présent”, décrit The Guardian. Dans cet album, sorti en janvier 2015, Björk racontait ses peines de cœur suite à son divorce.

L’exposition rassemble pour l’instant quatre vidéos en réalité virtuelle, toutes filmées par des réalisateurs différents, et d’autres seront ajoutées d’ici la fin de l’année pour composer ce qui sera le premier album de musique en réalité virtuelle. On peut déjà se balader sur les volcans islandais avec la chanteuse ou même vivre une des chansons en direct depuis sa bouche.

Elle a expliqué sa démarche au journal britannique :

Je me vois comme quelqu’un qui construit des ponts entre le quotidien des humains et la technologie. […] La partie visuelle de Vulnicura a été longue à construire… J’estime que, d’un point de vue émotionnel, elle fonctionne puisque le chagrin d’amour est la plus ancienne de toutes les histoires humaines, donc il pouvait supporter ce genre d’expérience. Tout l’album se déroule dans le même registre. Des orchestrations de cordes sobres et savantes, parfois chamboulées par des rythmiques électroniques souterraines. Donc pour avoir des points de vue variés, il fallait avoir des réalisateurs différents et des technologies différentes.”

Björk Digital est visible à Londres jusqu’au 23 ctobre, avant de prendre la route pour Montréal.

publié dans Le Courrier international